Inviter l’inconscient

L’art-thérapie travaille à la rencontre d’un hasard intérieur. Elle tente d’offrir un espace pour une part d’inconscient à déposer. En mettant le patient au travail de la création, c’est la vie psychique de celui-ci qui est sollicitée. Qu’une manifestation non intentionnelle de ma propre activité psychique me révèle assurément quelque chose de caché, c’est l’idée qui est au cœur de ce processus thérapeutique.

Une manifestation non intentionnelle peut être, dans l’acte de créer, rendue manifeste, symbolisée. C’est en quête de cette manifestation à symboliser, dans l’évènement créatif, que l’art-thérapeute travaille. Qu’est-ce que cette manifestation? C’est la part indicible du sujet, masquée, imprévisible, refoulée.

« Je ne crois pas qu’un évènement à la survenue duquel ma vie psychique n’a pas participé puisse m’apprendre quelque chose de caché concernant la configuration future de la réalité ; je crois par contre qu’une manifestation non intentionnelle de ma propre activité psychique me révèle assurément quelque chose de caché qui, à son tour, n’appartient qu’à ma vie psychique ; je crois certes à un hasard extérieur (réel), mais pas à un hasard intérieur (psychique). » P. 410 Sigmund Freud, La psychopathologie de la vie quotidienne, Édition Gallimard, 1997.